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Club "Lis tes ratures" du Collège Jean Lemaire de Belges
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  • Le Club "Lis tes ratures" a pour but de faire lire, écrire, créer, découvrir la culture, les cultures autour de thématiques diverses selon les années. Les articles sont écris par des collégiens entre 11 et 15 ans.
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3 avril 2019

Vivre ensemble ? Pas si facile... mais tellement riche !

Voici des extraits des derniers livres que nous avons lu autour de la relation à l'autre.

 

« Je me revoyais toute jeune, te faisant signe depuis le balcon. J’avais préparé ton gôuter, du sirop trop sucré, des gâteaux de coco, et je me penchais pour te voir, bavarde et bondissante, arriver du haut de l’avenue, entourée de tes camarades. Toi, quand tu m’apercevais, tu te mettais à courir. Comme une folle. Et tu arrivais les joues rouges, le souffle court, les cheveux collés sur le front. Ton père, s’il était devant la maison, réparant un moteur, te prenait dans ses bras, te soulevais de terre, te faisait tournoyer en l’air. Tu riais aux éclats et moi aussi, me moquant des traces de cambouis qui noirciraient ta blouse. La vie était si belle...»

Lettres à une disparue. Véronique Massenot. Le livre de poche jeunesse lu par Kéliane

lettre-a-une-disparue

« Je t’ai aidé depuis le début ! J’ai tout fait, j’ai attendu des heures à tes côtés, en attendant que tu vides ton sac, et t’as toujours maintenu ta même bêtise. […] J’étais là dès que possible, j’ai tout essayé ! Je me sentais tellement mal de ne pas pouvoir t’aider plus ! Je te soutenais, je te défendais, je te protégeais ! Et tu m’as menti ! Encore et encore ! Pas seulement ce mensonge à deux balles, mais t’as menti par omission pendant une éternité ! Et tu sais ce qui est le pire ? Je ne suis même pas homophobe ! »

 

Le genre qu’on peut aimer. Eulalie Borsus. Demdel lu par Amaranta

le genre

 

« - Qu’est-ce que tu me racontes là ? Embraye Axelle.

- Pourquoi on ne ferait pas la même chose ? Tu prends ma place sur les circuits, et pendant ce temps-la, je bouquine, j’écris...je respire ! Dit Guillaume, en s’animant.

- Arrête de délirer, je ne peux tout de même pas prendre ta place sur la piste, proteste Axelle faiblement.

- Bon, d'accord, oublie, gémit Guillaume, redevenu maussade, Je m'entraîne depuis des années, et tu as vu le résultat ? Toi, tu es au top en simulation de course, mais comme tu n'as suivi aucune préparation sur piste bitumée, je suppose que tu n'auras jamais le niveau pour prendre ma place au volant. On est loin d'être prêt pour une inrigue à la Shakespeare !"

Combinaison Gagnante. Jane Singleton Paul. Talents Hauts lu par Camille

 

combinaison gagnante

 

« Aujourd’hui, je suis prête… Je lui fais face. Il est surpris par mon sourire.

- Bonjour, me lance-t-il. Je réponds timidement d’une voix rauque. Je me mords l’intérieur des joues. Je ne sais pas comment engager la conversation. Le vieux monsieur vient à mon secours.

- Tu dessines ici aujourd’hui ? Mon sourire s’élargit.

- Eh oui ! Mais je préfère le petit port.

- Ce n’est pas vraiment un endroit très beau.

- Je sais. Seulement, il m’attire. Peut-être parce que ma grand-mère y a vécu et… Je m’interromps d’un revers de main.

- ...Mais je vous ennuie.

- Au contraire, ta conversation est comme un rayon de soleil. Son regard dévie vers l’horizon. Je toussote. Il revient vers moi.

- Je peux m’asseoir ?

- Oui, bien sûr ! Je pousse mon sac après y avoir posé mon carnet et mon crayon. Le vieil homme s’installe. L’odeur qu’il dégage me prend les narines. Je tiens ma langue.

- Comment tu t’appelles ?

- Brune. Une lueur espiègle au fond de ses prunelles il me serre la main.

- Enchanté. Moi, c’est Jules. Puis, il ajoute avec un clin d’œil :

- Tes parents ont eu de la chance que tu ne sois pas blonde ! Je pouffe. Effectivement quelle chance !

- Tu as faim ? Jules fourrage dans un sac que je n’avais encore jamais remarqué. Sous sa veste.

- J’ai un pain au chocolat de trop. Ça te dit ?

J’ai une faim de loup ! Je voudrais refuser par politesse, mais mon estomac se manifeste si bruyamment que le vieil homme éclate de rire. Rire contagieux ! Il me tend la viennoiserie suintante de beurre que je casse en deux.

- J’accepte à la condition qu’on partage.

- D’accord. »

 

 Brune et Jules de Nathalie Le Gendre lu par Clémentine

 

Brune-et-Jules

« Deux mortes pour une connexion coupée à Internet.  Rennes. Hier, dans la soirée, émoi dans un quartier du centre-ville. Coralie Brennec, une jeune fille de quatorze ans, s’est jetée par la fenêtre de son appartement, situé au troisième étage d’un immeuble apparemment sans histoire. Malgré leur intervention rapide, les secours n’ont pas pu la sauver.

C’est en montant dans l’appartement que les policiers ont ensuite retrouvé le corps sans vie de sa mère, Marie-Claire Maintenon, qui l’élevait seule depuis son divorce. Selon les témoignages des voisins, une violente dispute aurait éclaté entre Coralie et sa mère qui, excédée par l’utilisation abusive que sa fille faisait d’Internet, avait supprimé leur abonnement. Coralie, accro au web ne l’aurait pas supporté, lui reprochant de lui avoir coupé «ses seuls contacts avec le monde ». Une bagarre entre mère et fille qui s’est soldée par une mauvaise chute contre un coin de table la mère a eu la nuque brisée et les témoins ont vu la jeune fille, paniquée, se donner la mort à son tour.

Aux dires de ses proches et de ses professeurs, Coralie était une jeune fille particulièrement fragile, davantage connectée à son ordinateur qu’à la

réalité. »

Je voudr@is que tu … Frank Andriat . lu par Manon

Je-voudrais

 

 

Simon et sa grand-mère cherchaient le nom de quelqu’un de leur famille.

- Benayoun !

- C’est ça même !… Brabo arlek ! Bravo à toi !… Voilà, c’est ça !… hein hein !… il habite La Chapelle !… Viens, on va lui dire un petit bonjour !… Je lui demande des nouvelles de sa fille. Elle vient de se marier… Elle attend un bébé… Ça se fait pas, on passe devant chez eux et on va pas les voir !… Ils vont se fâcher !… Au moins un petit bonjour !… Ils sont gentils !… Ça se fait pas !… On passe devant chez eux et on leur dit pas bonjour !

- On a pas le temps, Mémé ! On va pas s’arrêter à tout bout d’champ ! Et de tout façon, j’vais re dire… J’ai même pas l’adresse !

- Ça fait rien !… On demande le cousin Élie !

- Quel Élie ?

- Le fils de Semrah ! Le père d’Élie, c’est Judas, le rabbin Benayoun.

- Mais qui c’est qui connaît ce cousin ?… Tu plaisantes ou quoi ?

- Hein ben !

- Hein ben quoi ?

- Hein ben !…

- A voir dans la rue, peut-être… On demande à quelqu’un il nous dit où il est le cousin Élie !

- Mémé !… on n’est pas à Tlemcen ici !… On est à Paris !… Paris, c’est des millions d’habitants !… Comment tu veux qu’en demandant le cousin Élie à n’importe qui dans la rue on tombe sur quelqu’un qui le connaît ? C’est pas possible ! Personne il connait ici à Paris le cousin Élie, c’est pas possible ! Allez viens, on marche, Mémé !

Extrait de « Le Voyage de Mémé » de Gil Ben Aych lu par Guilhem

voyage de mémé

 

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